Une vie en mouvement - Misty Copeland
4ème de couverture
Misty Copeland est récemment entrée dans l'histoire de la danse américaine en devenant la première afro-américaine à être nommée danseuse étoile de l'American Ballet Theatre. Lorsque, à l'âge de 13 ans, elle a pénétré dans un petit studio de danse classique, personne ne s'attendait à ce que cette jeune fille issue d'un milieu défavorisé devienne l'un des talents les plus marquants de la danse. Très vite, elle est apparue comme un véritable prodige, ne mettant que quelques mois à dominer des rôles que d'autres mettaient des années à maîtriser. Partagée entre le confort qui lui était offert par ces nouvelles perspectives de vie et les difficultés du milieu duquel elle était issue, elle a dû apprendre à concilier son identité et ses rêves, trouver le courage de rester et devenir elle-même. C'est ce parcours dont elle faire le récit dans La vie en mouvement. On y suit les différentes étapes de sa vie : des coulisses de ses premières répétitions aux succès qu'elle a rencontrés en incarnant les rôles principaux de ballets mythiques.
Mon avis
Evidemment j'aime la danse, sinon je n'aurais pas lu ce livre, donc je m'en faisais une joie.
Et puis franchement, j'ai été énormément déçue.
L'écriture en elle-même d'une part m'a gênée. J'ai du mal à croire que ce soit vraiment elle, nos petits rats s'expriment mieux.
Quant à son histoire en tant que telle... je ne doute pas un seul instant qu'elle ait réellement souffert de sa couleur de peau même si c'est une fille magnifique, la différence est toujours mal perçue, quelle qu'elle soit.
Et pourtant... au lieu d'y trouver de la sensibilité et de la douleur, de la passion et du rêve, je n'ai trouvé que jérémiades dans ses lignes. Et en même temps, tout semble lui venir tout seul, tous les mouvements, je n'ai pas ressenti la difficulté à travailler ses gestes. Elle est née avec ce talent et a eu l'immense chance de faire les bonnes rencontres. C'est déjà beaucoup plus que ce que bien des gens, quel que soit le chemin emprunté, peuvent se targuer d'avoir.
J'ai lu le parcours d'étoiles françaises, et sur des interviews de pourtant quelques lignes, on arrive à sentir les humiliations, les souffrances, le combat. Je pense notamment à Marie-Agnès Gillot et son corset pour corriger sa double scoliose, à Aurélie Dupont qui paraît-il n'avait pas plus le corps que Marie-Agnès pour être danseuse classique... Toutes deux sont de magnifiques danseuses qui ont pourtant dû se battre pour arriver là où elles le méritaient, et ça se sent.
Quand Misty Copeland a été nommée étoile, j'ai trouvé ça génial, mais après lecture, je suis déçue car la personne en tant que telle ne m'a pas du tout touchée, bien au contraire.
Le seul point positif de ma lecture, c'est de constater à quel point nous avons de la chance, en France, d'avoir nos conservatoires et l'Ecole de l'Opéra.
Pétales semés pour aller plus loin
- Le très beau documentaire "Le concours de danse", avec une danseuse noire adorable et magnifique justement, film qui montre le travail, l'argent que ça coûte (ça se passe aux Etats-Unis), le stress, les déceptions, les larmes...
- Saison d'hiver de Toni Bentley (aujourd'hui difficile à trouver)