Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés - Jami Attenberg
4ème de couverture
Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l'on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d'or, les idylles et la consommation d'alcool - malgré la Prohibition - vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa « cage » et faire la fête, notamment avec son amant « le capitaine ».
Avec l'arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d'ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée « la reine du Bowery », elle devient alors une personnalité incontournable de New York.
Mon avis
Ici, les années 20, les années 30, ne se résument pas au long fume-cigarette, au charleston et aux paillettes. Ici, c'est une bonne sœur atypique amie de notre héroïne, c'est une histoire d'amour qui se refuse, c'est une sororité qui s'aime et s'engueule, c'est une héroïne, bien sûr, au franc parler, au grand cœur, pleine de vie et de passion.
Un très beau roman que j'ai lu avec plaisir, et cela m'a fait du bien !
Pétales semés pour aller plus loin
- "Nitghthawks" de Hopper, même si ce tableau est archi connu, je voyais bien Mazie et son capitaine dans cette toile
- Plus léger, de l'autre côté de la barrière social et du monde, en Australie, années 20, la série de Kerry Greenwood avec son héroïne Miss Fisher