Les vaches de Staline - Sofi Oksanen

29/08/2018

4ème de couverture

Les "vaches de Staline", c'est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent là-bas, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles.
C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds.
La mère de celle-ci est estonienne, et afin d'être acceptée de l'autre côté du "Mur", elle a tenté d'effacer toute trace de ses origines et de taire les traumatismes de l'ère soviétique.

Mon avis

Se lancer à la critique d'un roman aussi gros, aussi lourd... voilà qui ne va pas être une mince affaire...

Ce roman est terrible, dur, l'ambiance est pesante, quelle que soit l'époque, l'intrigue en tant que telle peut-être trop légère en revanche, car finalement, je serais incapable de raconter l'histoire qui en serait le fil rouge. Il est bien écrit, je l'admets, l'auteure fait bien ressentir tant la dureté du régime soviétique que la spirale infernale de l'anorexie-boulimie. On ne parle jamais de toutes ces choses de l'URSS, et je trouve ça glaçant comme régime encore trop méconnu chez nous. 

Seulement voilà, il y a un mais, vous vous en seriez douté. 

A force de naviguer entre la mère et la fille, entre le présent et différents passés, entre les vomis et les calories et bien oui, on en arrive vite à satiété puis à un franc écoeurement. Au bout d'un certain nombre de pages, j'ai eu l'impression de toujours lire la même chose : elle vomit, sa mère passe des articles en fraude, elle vomit, sa mère passe difficilement la frontière, elle vomit, le grand-père de sa mère...

Alors j'ai aimé dans le sens où j'ai appris beaucoup de choses, seulement d'un point de vue purement littéraire, ça finit vraiment par vous peser sur l'estomac.

Pétales semés pour aller plus loin

  • "Good bye Lenin", le superbe film et sa toute aussi belle BO
  • Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère, qui traite de l'anorexie et qui est bouleversant
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