Le club Vesuvius - Mark Gatiss

Mon avis

Vous qui êtes sur ce blog, qui lisez ces lignes, connaissez sans doute la série Sherlock. Moi je la connais (oui, logique, sinon, je n'en parlerais pas). Et j'avoue que mon personnage préféré, c'est Mycroft, qui derrière son attitude absolument glaciale, est un grand frère très sensible (bon, j'aime aussi Mary, mais là n'est pas la question). J'adoooore cet être frigide qui protège son frangin !!!

Alors quand j'ai vu que l'interprète de Mycroft, aussi co-scénariste de la série, avait écrit des romans, forcément... Hiiiiiiiiiiiiiiiiii, j'ai filé dare-dare à la médiathèque passer commande (oui, parfaitement).

J'ai l'air excitée ? Oui, je l'étais. Et cela convient assez au roman dont le héros pourrait largement hériter de cet adjectif. Même si ce n'est pas tout à fait dans le même sens. Légèrement plus... « licencieux », voyez-vous, la « Chose » l'intéressant. Souvent. Avec tout le monde. Ou tout seul. Personnellement, j'avoue que ce qu'il fait de sa main droite, dans sa baignoire... et bien non, ça ne m'intéresse vraiment pas, et ces passages-là m'ont un peu déçue.

Je ne l'ai pas lu de façon très objective, étant donné que je suis partie du postulat qu'un être capable d'incarner Mycroft Holmes aussi brillamment et d'écrire les réparties aussi drôles qu'intelligentes de Sherlock et John... ça ne pouvait, ça ne devait que me plaire !!

Anyway, le roman à proprement parler.

Superbe objet, d'abord, doré sur ses bords, une couverture très élégante qui promet un univers légèrement steampunk et délicieusement chic comme savent si bien l'être nos amis d'outre-Manche. J'ai vraiment pris un plaisir immense à l'avoir dans mes mains : couverture souple, embaumant le papier neuf, scintillant au soleil... un régal. Seul bémol : les illustrations, que très subjectivement, j'ai trouvé plutôt voire franchement laides.

Le héros maintenant, aussi narrateur, archétype du dandy, agent secret à la James Bond, le sérieux en moins, vantard au possible, peintre par couverture... bref, l'humain insupportable dans la vraie vie, mais juste désopilant sur le papier. Et donc, légèrement dévergondé, le Lucifer. En même temps avec un tel nom... nom qui le résume très bien par ailleurs, ange et démon, hou.... Du reste, les noms de pas mal des personnages sont très drôles et improbables. Non mais vraiment, qui s'appelle « Crétacé » ???

Quant à l'intrigue, elle est bien ficelée, en même temps, ce n'est pas comme si l'auteur ne s'y connaissait pas, pour tout dire, j'ai réussi (ô miracle !) à en oublier l'ordinateur et Internet. Invraisemblable comme il se doit, pleine de rebondissements tout aussi insensés, l'on n'a guère le temps de s'ennuyer.

Sans être aussi hilarant que promis par les critiques de la quatrième ni le chef d'œuvre du siècle, on passe toutefois un vrai bon moment de bonheur. Pétillant comme du champagne, drôle comme un petit Oscar Wilde ressuscité, ce livre nous donne le sourire aux lèvres et un sacré oubli de la réalité (même si le Steampunk promis, finalement, n'est que très trèseffleuré).

Et vous ? Qu'êtes-vous donc ? Artiste réputé et dandy raffiné le jour, mais la nuit tombée...gourgandin, sodomite et assassin !

Je devais admettre que c'était plutôt bien résumé.

Pétales semés pour aller plus loin :

• Bien sûr, pour ceux qui voudraient poursuivre avec cet humour, la série « Sherlock » est un incontournable. Surtout l'épisode avec Irène Adler, ah celui-là...
• Pour ceux qui veulent du Steampunk, du vrai : « La 25ème heure » de Feldrik Rivat. Certes, la couverture peut rebuter mais c'est du costaud. Moins léger que Mark Gatiss, beaucoup plus scientifique et travaillé. J'ai lu « Le Chrysanthème noir » et cela m'a vraiment coupé le sifflet.