La papeterie Tsubaki - Ito Ogawa
22/12/2018
4ème de couverture
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.
Mon avis
J'ai lu quelque part que c'était un roman contemplatif, et en effet, c'est tout à fait ça. Pendant les cent premières pages, je me suis demandée si, oui ou non, j'allais continuer.
Et puis j'ai continué, et finalement, j'ai été prise par cette atmosphère sans intrigue, en délicatesse, peinte par petite touche comme on imagine, en Occident, qu'écrivent les caligraphes d'Asie, de la pointe appliquée d'un pinceau.
Car on ne peut en effet pour le moins pas parler d'histoire, et j'avoue m'être accrochée pour aller au-delà des cent premières pages. Et finalement je me suis laissée bercer par cette ambiance délicate. C'est un peu du Hokusai mais en roman.
Pétales semés pour aller plus loin
- La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel
- Et puis justement, se plonger dans la contemplation de quelques Hokusai, si sereins, si fins.