Cette nuit - Joachim Schnerf

11/07/2018

4ème de couverture

C'est l'histoire d'un vieil homme, au matin de Pessah, la Pâque juive, qui se remémore cette nuit si particulière qui a ponctué sa vie. Mais cette nuit-là est vraiment différente, car pour la première fois, la fête se fera sans son épouse, décédée il y a peu. Les souvenirs s'enchaînent, entremêlant ces nuits... nous emportant dans cette famille haute en couleur qui chaque année rejoue à huis clos et à guichet fermé une comédie drolatique dont elle a le secret - avec ses coups d'éclat et ses invités surprise, mention spéciale à la correspondante allemande ou au cousin un brin psychopathe.
Il y a Michelle, la cadette qui enrage au quart de tour et fait peur à tout le monde, à commencer par le très émotif Patrick, le père de ses enfants, et puis Denise, l'aînée un peu trop discrète et son mari Pinhas, bâtisseur de châteaux en Espagne et de palais au Maroc. Et bien sûr Salomon, le patriarche rescapé des camps, et son humour d'un genre très personnel qu'il qualifie volontiers de « concentrationnaire », lequel lui vaut, on s'en doute, quelques revers et pas mal d'incompréhension.
Mais en ce matin de Pessah, à l'heure des préparatifs, Salomon, pour la première fois, est privé de sa femme, sa merveilleuse Sarah...

Mon avis

Malheureusement, ce roman va faire partie de la même catégorie que celui que je viens de critiquer : les déceptions.

Il faut dire que j'avais lu de super critiques qui l'avaient vraiment vraiment bien vendu. Du coup forcément, j'avais peut-être mis la barre haute.

C'est un roman qui se lit très vite, il est tout petit. Côté suspens, tout est dans la quatrième de couverture. Donc tout repose sur la plume et les personnages.

Certes, ces derniers sont plutôt drôles et attachants bien qu'assez caricaturaux tout de même. Les flash back à répétition m'ont rapidement agacée car j'ai trouvé qu'ils partaient dans tous les sens, les souvenirs s'imbriquent même les uns dans les autres. Sur un si petit livre, ça devient gênant. Le style ? Ben justement, il n'y en a pas tellement. Si on enlève les piques assez délicieusement grinçantes de Salomon, il ne reste rien.

Sur le deuil d'un conjoint, il y a mieux. Sur la Seconde Guerre et la Shoah, il y a mieux aussi. Sur les familles juives exubérantes, il y a beaucoup mieux.

Pétales semés pour aller plus loin

  • La lamentation du prépuce de Shalom Auslander, pour la famille juive déjantée et l'humour
  • Les nuits de laitue de Vanessa Barbara, roman absolument génial qui traite aussi du deuil de façon burlesque (car pour moi, Cette nuit parle du deuil bien plus que de la Shoah)
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