Le baiser du ramadan - Myriam Blal
4ème de couverture
Une musulmane ne peut pas tomber amoureuse d'un non-musulman. C'est comme de dire "ma sœur est tombée amoureuse d'un dauphin" ou "ma sœur est tombée amoureuse d'une chaise".
En famille comme sur les réseaux sociaux, Myriam Blal n'a tout d'abord rencontré qu'incompréhension et refusé quand elle a annoncé son intention d'épouser Maxime, un chrétien. Dans ce témoignage sensible et passionnant, elle raconte son combat pour faire accepter leur amour.
"Si mon livre peut donner confiance et courage ne serait-ce qu'à un seul couple confronté à l'hostilité de son entourage, alors je me réjouirai. Oui, la "mixité" peut être vécue sereinement."
Mon avis
Grande déception sur ce livre...
Le titre met en appétit mais au final, il présent très peu de contenu. Peu de pages et de gros caractères. Admettons. Le texte peut être dense en réflexions. Mais ce n'est pas le cas.
Entre le passé de l'auteur qui revient comme un leitmotiv agaçant - on a bien compris que les parents, la mère surtout, étaient incriminés -, les préparatifs complexes de la cérémonie religieuse où les faits sont rapportés sans plus de réflexion et le listing interminable de positions adoptées par d'autres couples islamo-chrétien quant à l'éduction des enfants - impersonnel, donc -, on s'ennuie.
Peut-être est-ce un bon livre pour des novices. Mais lorsqu'on vit la mixité religieuse dans son couple au quotidien - ce qui est mon cas -, on reste sur sa faim. Particulièrement en ce qui concerne l'éducation religieuse des enfants. "Comment fera-t-on, Abel ? Une chose est sûre : nous ferons de notre mieux". Ah. Et... c'est tout ? J'ai refermé le livre frustrée.
A tout prendre, même s'il présente uniquement les aspects délicats et plutôt négatifs des mariages mixtes, je préfère encore "Vivre en couple mixte" d'Isabelle Lévy. Au moins vient-il enrichir la réflexion et proposer des pistes de travail.
Petites cerises artistiques :
"Le baiser" non pas du ramadan mais de Brancusi
"Mains d'amants" d'Auguste Rodin